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Étude sur l’évolution des conditions socio-économiques des jeunes et du marché de l’emploi au Québec

Étude sur l’évolution des conditions socio-économiques des jeunes et du marché de l’emploi au Québec
Par l’évolution des conditions socio-économiques des jeunes et du marché de l’emploi au Québec, nous entendons les critères et paramètres qui dressent un portrait de l’état et des possibilités dans la vie des jeunes. En nous intéressant à la démographie, à l’activité professionnelle des jeunes, à leurs conditions de vie et d’habitation, nous voulions savoir où se situent les jeunes, physiquement, psychologiquement, académiquement et financièrement, afin de comprendre leur situation par rapport aux conditions du marché de l’emploi.

Nous avons remarqué que si les hommes connaissent une hausse de chômage et les femmes une baisse, les jeunes de 15 à 24 subissent encore aujourd’hui un taux plus élevé que les autres tranches de population, et que la durée plus courte de leur chômage indique une mobilité accrue d’un emploi à l’autre sur le marché.

Les jeunes femmes sont beaucoup plus nombreuses au sein des établissements scolaires (62,3 % en 1976 contre 86,2 % en 2006), et plus du quart des hommes et plus du tiers des femmes détiennent un grade universitaire. Alors que Montréal connaît une surreprésentation des jeunes de 15 à 24 ans par rapport à certaines régions, toutes les villes étudiées ont un problème d’habitation, puisque les jeunes y paient plus de 30 % de leurs revenus en loyer et que le taux d’inhabitation est partout inférieur à 3 %.

En matière de conditions salariales, on note une détérioration des conditions chez les jeunes, en même temps qu’une diminution de leur proportion sur le marché du travail. Considérant la forte place du travail atypique chez les jeunes, la propension des jeunes à se trouver encore en situation de travail plus risquée et le fait plus global que la situation du marché n’est plus celle d’il y a 10 ou 15 ans, un travail de conscientisation est nécessaire au niveau de la culture des milieux de travail, mais surtout auprès de jeunes.

Ceux-ci ne portent d’ailleurs pas une grande attention à leur régime de retraite, alors que le défi démographique qui nous attend devrait faire de la pérennité des régimes de pension une préoccupation nettement plus grande. Nous croyons que ce sujet, tout comme celui de la formation, doit être ciblé car l’équité intergénérationnelle qui en découlerait constitue un enjeu sociétal de premier plan et, surtout, car le CCJ est préoccupé par le fait de n’échapper personne.

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