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La jeunesse au coeur de Montréal
C’est aussi réunir les conditions nécessaires à la participation pleine et entière des jeunes au renouvellement de la société. Stimuler la jeunesse au cœur de Montréal, c’est en faire une ville qui nourrit le dynamisme des jeunes et appuie l’innovation et la créativité dans le respect du patrimoine. C’est aussi planifier une ville qui permet aux jeunes de « concilier identité personnelle et identité collective dans une société ouverte à la diversité ».
Des conditions de base pour mettre la jeunesse au cœur de Montréal
Pour être au cœur de la nouvelle ville, la jeunesse doit bénéficier d’un environnement où sont réunies les conditions de base pour assurer l’avenir et la pleine participation citoyenne des jeunes, sur le plan personnel et sur le plan collectif. Cela signifie qu’il faut resserrer les interventions afin que chaque jeune puisse avoir une chance équitable de réussir son insertion sociale et professionnelle. En ce sens, il importe de s’assurer que les services offerts aux jeunes soient suffisants, coordonnés et accessibles. De plus, il est essentiel que les jeunes prennent part aux processus de décision et d’action.
Les décrocheurs potentiels et la réussite scolaire
Il est démontré que les jeunes décrocheurs sont particulièrement sujets à différentes formes d’exclusion sociale et professionnelle et que la réussite scolaire est le gage d’un avenir prometteur pour les jeunes. D’ailleurs, les exigences de scolarisation dans notre société occidentale n’ont cessé de croître récemment, poussant le ministère de l’Éducation à se fixer des objectifs de diplomation aussi ambitieux que pertinents. Ces objectifs ne sauraient être atteints sans que soient concentrés des efforts particuliers sur l’île de Montréal où se trouvent le quart des jeunes québécois : or, la lutte au décrochage y a progressé très lentement au cours de la dernière décennie. Dans le contexte particulier et difficile de Montréal, des initiatives pertinentes comme le programme de soutien à l’école montréalaise doivent être bonifiés.
Il est reconnu que ce sont les facteurs sociodémographiques qui ont le plus d’impacts sur le rendement scolaire et que les familles ont un rôle crucial à jouer quant à la réussite scolaire. Ainsi, les intervenants spécialisés en milieu scolaire doivent avoir une formation qui leur permet d’avoir une approche intégrée sur l’ensemble des aspects pédagogiques ou psychosociaux à l’origine des difficultés rencontrées par l’élève. Toutefois, on constate un manque flagrant de personnel spécialisé et de formation du personnel en place, ce qui réduit les possibilités d’intervention, notamment lors de la période cruciale du préscolaire.
Tant que les jeunes sont en contact avec l’école, il est plus facile d’intervenir, c’est pourquoi il importe aussi de consacrer les ressources nécessaires au secondaire, pour intervenir énergiquement auprès des jeunes en difficultés. Dans les quartiers de Montréal où le tissu social est grandement fragilisé, il importe que toute la communauté travaille en collaboration avec les intervenants de l’école. Afin de favoriser une synergie d’action avec le milieu et de générer des projets stables et récurrents, il faut pouvoir compter sur un réseau structuré d’agents de milieu aptes à entretenir un lien actif avec la communauté. De plus, un engagement des entreprises et des milieux patronaux à soutenir l’approche orientante mise de l’avant par le ministère est essentiel. Enfin, l’action de la communauté nécessite certains assouplissements au cadre réglementaire scolaire, en respect du personnel et des responsabilités des écoles.
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