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Le maintien en emploi des jeunes

Mots-clés : Emploi | Jeunes
Le maintien en emploi des jeunes
La question du maintien en emploi des jeunes se pose présentement dans de nombreux pays occidentaux et le Québec n’y échappe pas. On entend généralement par maintien en emploi l’ensemble des mesures qui, en agissant sur les individus et sur les entreprises, permettent à un travailleur de demeurer à l’emploi d’une entreprise ou d’une organisation et d’y progresser.

Cette vision est intimement liée à l’idée selon laquelle la gestion de la main-d’œuvre est une question sociale et non individuelle, qui nécessite donc une action « sur les caractéristiques individuelles et sur le contexte général de la collectivité : structure économique, politique d’embauche des entreprises, programmes gouvernementaux ou institutionnels, etc. » (CAMO personnes immigrantes, 1999, p. 14).

Une stratégie de maintien en emploi efficace implique donc plusieurs axes allant de la formation continue et l’acquisition de compétences au climat de travail, à la conciliation travail-famille, etc. Il va sans dire que dans l’état actuel des connaissances et vu la différence qui peut exister d’une personne à l’autre et d’une entreprise à l’autre, une des difficultés majeure de l’élaboration de mesures de maintien en emploi est justement de circonscrire l’ensemble des éléments qui peuvent nuire à un tel maintien.

L’importance du maintien en emploi des jeunes surgit dans un contexte de vieillissement de la population active et de pénurie appréhendée de la main-d’œuvre. Le constat est facile à faire et il est brutal. « En 1996, un Canadien sur cinq actif sur le marché du travail avait de 45 à 54 ans et un Canadien actif sur douze avait de 55 à 64 ans. Ces proportions devraient augmenter jusqu’à un Canadien actif sur quatre de 45 à 54 ans et à un Canadien actif sur sept de 55 à 64 ans d’ici 2021 » (Schetagne, 2001, p. 5). Emploi-Québec prévoit que la population active déclinera plus nettement à partir de 2011 et évalue le nombre de postes à combler d’ici 2006 à 640 000.

Jusqu’à maintenant, la question du vieillissement de la population active a surtout été traitée du côté du maintien en emploi des travailleurs âgés de 45 ans et plus. Une volonté de plus en plus forte se fait sentir de la part des gouvernements de ralentir le rythme des départs à la retraite des baby boomers, pour éviter de voir les entreprises se vider de leur main-d’œuvre trop rapidement dans les prochains 15-20 ans. À ce titre, Emploi-Québec a d’ailleurs élaboré une Stratégie nationale pour les travailleurs et les travailleuses de 45 ans ou plu . S’ajoute à cela, un peu partout en Occident, un constat quant à la nécessité de favoriser un retour au travail de ceux et celles qui ont perdu leur emploi suite à des vagues de délocalisations et de fermetures d’usines et qui sont sous-qualifiés pour le type d’emploi qui est en croissance dans nos marchés du travail.

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